lundi 22 mars 2010

limites / délimitation

L'oeuvre sanctifié. Elle est centrée, cadré et recadré. Son périmètre est délimité. L'artiste du processus, lui-même centre de son travail est par conséquent délimité par celui-ci.
De "Homeless artiste" à cette nouvelle configuration de brique dans l'espace, je m'aperçois qu'au départ un lieu fait pour grandir et, pour s'approprier l'espace est devenu le centre même de cet atelier. Cette pièce qui me faisait si peur au début est devenu mienne. Mais cette appropriation de l'espace à obligatoirement crée un auto-centrage qu'il me faudra rompre pour me projeter vers l'extérieur.




vendredi 19 mars 2010

Space to thinks - Espace à penser

cette pièce vient s'ajouter après Homeless artist, voir le post précédent


Il y a des espaces à penser.
 Des espaces à construire. Des espaces pour se ressourcer.
 Il y a des espaces qui nous freine, qui nous limite. 
Il y a des espaces qui nous rappelle,... la mémoire d'autres espaces. 
Cette pièce dans une pièce est un espace à modifier, à penser et à repenser.






jeudi 18 mars 2010

Homeless artist




Bienvenue dans mon atelier. Une pièce sale, vide, pas très accueillante, un peu froide,...
Bienvenue à Vilnius, une ville frappée par la crise, où l'on croise régulièrement des sans-abris cherchant dans les poubelles de quoi survivre.
Voilà pourquoi, après avoir récupéré, tous ces objets dans la poubelle du coin, j'ai commencé à réaliser un petit espace symbolique pour tout artiste perdu, paumé. Un espace avec une vue sur l'extérieur juste à côté du radiateur. Les objets utilisés n'ont pas de sens symbolique définie. Cet espace est un début, destiné à évoluer, à grandir, à jeter l'inutile et à se doter d'objets qui lui sont propres.
Un premier jet un peu décevant je trouve, mais qui peut conduire à quelque chose de plus grand et de plus ambitieux.



jeudi 11 mars 2010

Ce n'est rien

Homme je t'en veux. Tu es un être ignoble, immonde. Tu es une crapule qui ne recule devant rien pour assouvir tes passions. Homme je t'en veux, d'être plus qu'une bête, qui profite de sa dominance intellectuelle pour détruire celui qui t'a créé, le monde. L'homme, être absurde qui ne peut se maitriser, qui ne peut agir sans contrôle, être qui exige contrôle et maîtrise de tout ce qu'il côtoie. L'homme tu ne me fais plus rêver, comment pourrais-je croire en toi, alors que tu n'as de cesse de te détruire toi-même. L'homme étrange, tu t'en fous de moi, de ma petite opinion. Espèce ignoble qui condamne même le suicide, on ne m'a pas donné le choix que d'appartenir à ta race. Homme tu m'as insufflé ton Histoire, tu m'as inculqué ton savoir acquis par des générations d'âmes humaines. Homme pourquoi m'as-tu ainsi traités ? 

Tu m'as donné la possibilité de penser ce que je veux bien croire. Tu m'as donné la possibilité de créer. Ces deux choses m'ont sauvé. N'aurait-il pas mieux valu me tuer quand j'étais encore naïf ? L'homme plus je t'espionne, plus je te retrouve bas. L'art n'a fait que renforcer ma vision de ta sombre réalité: L'homme tu n'es rien !

Survivre par le plus gros des mensonges, tel est mon fardeau. Je suis le maître de mon illusion. Le culte de l'erreur*... C'est aussi, accepter au-delà de mon imaginaire la réalité. Une réalité loin de celles avancées par tes multiples fenêtres télévisuels.

L'homme je suis furieux après toi, je me lapide d'être ton représentant. Je ne peux accepter que mon existence justifie ta présence. Commence alors un combat sans-merci. 
Je ne te laisserai pas me dicter ma propre fin. Je te combattrai tel un ennemi sanguinaire. Je n'aurai de cesse de montrer à quel point tu n'es rien. Tu ne représentes rien pour moi. Mais je ne te tuerai pas et, je ne me détruirai pas en tant qu'être humain, cela ne ferait que renforcer ta mentalité, moraliste, hiérarchisé. L'homme tu dois continuer d'exister conscient de ce que tu es. Tu dois souffrir d'apprendre ton sort. Tu n'es rien.

Ainsi, quand je serai perdu dans la mémoire
Des hommes, dans le coin d'une sinistre armoire
Quand on m'aura jeté, vieux flacon désolé,
Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé,
Je serai ton cercueil, aimable pestilence!

Ch. BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, 1857, p. 79. 






*Le culte de l'erreur : Conceptt évoqué par Fiedrich Nietzsche  dans le Gay Savoir
« Notre dernière gratitude envers l'art. -Si nous n'avions pas approuvé les arts, si nous n'avions pas inventé cette sorte de culte de l'erreur, nous ne pourrions pas supporter de voir ce que nous montre maintenant la Science : l'universalité du non-vrai, du mensonge, et que la folie et l'erreur sont conditions du monde intellectuel et sensible. La loyauté aurait pour conséquence le dégoût et le suicide. Mais à notre loyauté s'oppose un contrepoids qui aide à éviter de telles suites : c'est l'art en tant que bonne volonté de l'illusion. »